mardi 23 août 2016

Nouveau Message - Hiver (part 5)

J'essaye d'analyser la situation.
Je suis à genoux, dans la même position d'offrande qu'il m'a faite prendre dans le salon.
A peine la porte refermée, il m'a bandé les yeux et installée au centre de la pièce.
J'essaye de compter depuis combien de temps.
Je tressaille quand je crois entendre un bruit, je me tends pour tenter de percevoir un geste, un souffle.
Il est sorti plusieurs fois de la pièce, je ne sais même plus de quel côté de la porte il se trouve.

Je commence à avoir mal aux genoux et je me demande même s'il se souvient que je suis là.
Avant même que je ne songe à me manifester, il est contre mon oreille :
- «  Pour ce soir, dire stop suffira, d'accord ? »
J'acquiesce en silence et je sens sa main appuyer doucement mais fermement sur mon dos pour que je pose la tête au sol.

Il promène sa main sur mes épaules, mon dos, mes fesses.
Ses effleurements me donnent des frissons, j'ai l'impression que je vais jouir de ce simple contact quand il arrête subitement.

Le premier coup tombe en plein milieu de ma fesse, le picotement est léger.
Je ne dis rien, je ne tressaille même pas.
Je suis surprise. Pas surprise du coup, surprise de sentir mon ventre se contracter de bonheur à la sensation nouvelle.
Les suivants pleuvent, réguliers.
Jamais au même endroit, entrecoupés de simples caresses légères.
Je ne peux retenir les râles que ce moment me provoque.
Je sens la peau de mes fesses, le haut de mes cuisses, s'échauffer au fil des coups.
Le picotement devient brûlure, la morsure de sa main se fait presque acide.
A l'impact suivant, mon corps se cambre et je gémis un peu plus fort.
Il suspend son geste.
- “Tout va bien?”
Sa voix se veut posée mais j'entends l'intonation du désir.
J'imagine son regard excité sur ma peau rougie, j'entends son soupir de satisfaction à chacun de mes gémissements.
- "Oui."
Le coup est immédiat. Plus fort, plus sec que les autres.
- “Oui qui?”
- “Oui Monsieur.”

Il glisse sa main entre mes cuisses, s'assure avec deux doigts de mon état. Je me sens couler le long de ses phalanges qu'il remue en moi.
Les coups reprennent mais, alors que les larmes commencent à perler derrière mon bandeau, la douleur reflue, se fond dans mon corps.
J'ai l'impression que les derniers coups ne me touchent même pas, je suis en train de me dissoudre dans mon propre plaisir.

Le cliquetis de sa ceinture me parvient comme dans un rêve.
Alors que j'ai déjà l'impression de flotter parmi les étoiles, il me propulse encore plus haut quand il entre en moi.
Ses mouvements sont brusques, Il va et vient violemment en moi, les doigts ancrés à mes hanches.
Quelque chose de sourd gronde au fond de mon ventre.
L'orgasme qui me foudroie est incomparable à tout ce que j'ai pu connaître jusqu'à aujourd'hui.
Il continue, implaccable, de percuter mon corps de poupée en chiffon pendant quelques minutes avant de s'effondrer contre mon dos.
Je suis incapable de bouger, de parler.
Je sens son coeur battre contre ma peau.
Il me soulève contre son torse et me porte jusqu'à la salle de bains.

La vapeur qui a envahit la pièce m'indique qu'il a déjà rempli la baignoire.
Il me dépose dans la mousse parfumée, coupe l'eau et se glisse derrière moi.
Malgré l'eau brûlante, je sens sa peau chaude se presser à la mienne.
Je murmure juste un "Merci" et il resserre son étreinte.
Il m'entoure de ses bras et on reste une éternité, immobiles.

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