Quand on sort enfin du bar, la nuit est
si noire et compacte que je n'y vois pas à trois mètres.
- « A quelle heure est ton
prochain bus ? »
- « 7h12, demain matin. »
Je n'ai pas réalisé une seule seconde
que nous avions passé tant de temps à l'intérieur.
Il me dit qu'il va m'appeler un taxi et
je me surprends à être déçue que ce moment de grâce s'achève.
Ou pour être tout à fait honnête,
c'est surtout la perspective de l'après qui me déprime.
Je n'arrive pas à savoir si je
comprends réellement ce qui nous arrive. J'ai l'impression de
flotter dans un rêve ; j'ai même envie de me pincer pour
m'autoriser à y croire.
Aïe !
- «Tu m'as pincé ! »
- « Oui, tu avais l'air d'en
avoir besoin. Et en plus, j'aime bien ça ! » Assez pour
que tu dises un petit « Aïe ! » délicieux et que
ta peau soit bien rose. Sur une fesse, ce sera magnifique !
Ma vanité ne peut s'empêcher de noter
qu'il a employé le futur et s'en réjouie bêtement. Je ne me retiens pas de le provoquer un peu.
- « J'ai hâte de voir ça ! »
Il rit franchement mais ne répond pas.
Le taxi arrive et s'arrête juste
devant nous. J'avance la main mais il interrompt mon geste et ouvre
la portière. Je m'assois et m'attache avant qu'il ne se penche vers
moi.
- « Belle nuit à toi,
Roxane. »
Ses lèvres effleurent à peine mon
front. Son souffle caresse mes cheveux, son baiser est presque une
chatouille.
Tout mon corps part en vrille à ce moment-là. Juste quand il claque la portière et que la voiture démarre...
Tout mon corps part en vrille à ce moment-là. Juste quand il claque la portière et que la voiture démarre...
J'arrive chez moi la tête dans les
nuages.
Je jette mes chaussures et ma veste
dans le salon sans allumer la lumière. Pendant
que la baignoire se remplit, je me sers un remontant et j'allume la
musique.
Je vide mon verre d'un trait, éparpille mes fringues dans le couloir et m'effondre sous la mousse.
Je vide mon verre d'un trait, éparpille mes fringues dans le couloir et m'effondre sous la mousse.
J'essaye de ne pas trop cogiter,
j'évite de tirer des plans sur la comète.
Impossible de ne pas repenser à lui, à
cette soirée surréaliste et aux futurs que cela permet d'envisager.
Impossible d'occulter ce regard qu'il a
posé plusieurs fois sur moi, mélange de ce désir qui m'a tant
manqué et de cette lueur nouvelle, à la fois terriblement
inquiétante et follement excitante.
Impossible de zapper ses mots en
empochant ma culotte.
Impossible de faire patienter mon corps
avant de le retrouver...
Mes
doigts font réapparaître les siens contre mon cou, descendent le
long de ma gorge.
Mon autre main est déjà entre mes jambes.
Il n'y a pas de douceur dans mes gestes. Juste une urgence.
Pendant que je pince mon téton entre deux doigts, j'ouvre plus largement les cuisses.
Je pose une de mes jambes sur le rebord de la baignoire pour pouvoir entrer deux doigts au fond de moi.
Je les ressors, les entre à nouveau, les fais tourner...
Je ne résiste pas longtemps à en ajouter un troisième et je lâche mon sein pour écraser ma main libre sur mon clitoris.
Chacun de mes mouvements déclenche un nouveau spasme au creux de mes reins et une nouvelle inondation du sol.
L'orgasme me fauche, j'ai l'impression de tomber dans les pommes.
Je reste bercée par les vagues de ma jouissance jusqu'à ce que l'eau soit vraiment trop froide avant de me décider à sortir.
J'ai les jambes qui tremblent quand je m'enroule dans mon peignoir et je jette trois serviettes au sol pour camoufler le désastre jusqu'à demain.
Mon autre main est déjà entre mes jambes.
Il n'y a pas de douceur dans mes gestes. Juste une urgence.
Pendant que je pince mon téton entre deux doigts, j'ouvre plus largement les cuisses.
Je pose une de mes jambes sur le rebord de la baignoire pour pouvoir entrer deux doigts au fond de moi.
Je les ressors, les entre à nouveau, les fais tourner...
Je ne résiste pas longtemps à en ajouter un troisième et je lâche mon sein pour écraser ma main libre sur mon clitoris.
Chacun de mes mouvements déclenche un nouveau spasme au creux de mes reins et une nouvelle inondation du sol.
L'orgasme me fauche, j'ai l'impression de tomber dans les pommes.
Je reste bercée par les vagues de ma jouissance jusqu'à ce que l'eau soit vraiment trop froide avant de me décider à sortir.
J'ai les jambes qui tremblent quand je m'enroule dans mon peignoir et je jette trois serviettes au sol pour camoufler le désastre jusqu'à demain.
Mon ventre gronde mais je n'ai pas la force de cuisiner quelque chose.
Je songe à me faire un thé avant de sombrer sur le divan quand mon téléphone sonne dans mon sac.
« Tu
as un mail mais il est pour demain. Maintenant, dors. »
Je m'affale dans le canapé en me demandant ce qu'il y a dans ce mail mais n'imaginant pas une seule seconde braver la consigne et l'ouvrir ce soir.
Ce simple constat me ravit et je m'endors en souriant comme une béate...
Je m'affale dans le canapé en me demandant ce qu'il y a dans ce mail mais n'imaginant pas une seule seconde braver la consigne et l'ouvrir ce soir.
Ce simple constat me ravit et je m'endors en souriant comme une béate...
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